L'église des Saints Martyrs

Histoire

Les martyrs

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Paroisse des Saints Martyrs de Marrakech

Au XIII° siècle, Saint François d’Assise envoie cinq religieux en Afrique pour prêcher l’Evangile aux Maures. Bérard de Carbio, Othon, Pierre de Saint Germinien, Adjute et Accurce s’en vont à la rencontre du roi de Marrakech pour lui parler de Jésus.

Les chassant de la ville, ceux-ci reviennent. Après un séjour au cachot, ils continuent leur mission. Arrêtés à nouveau ils sont fouettés cruellement. C’est le 16 janvier 1220 que le roi lui-même leur fend la tête avec son cimeterre. Ils sont les premiers martyrs de l’Ordre des Franciscains et sont connus pour avoir exaucés de nombreux miracles, dont la conversion de St Antoine de Padoue. L’église de Marrakech construite en 1928, non loin de leur lieu de martyr, leur est dédiée.

Le 11 septembre 1913, le père Apollinaire Colombie arrive à Marrakech. Il est envoyé pour ressusciter la Mission Franciscaine et renouer avec un passé de tradition chrétienne interrompu depuis 1790.

Aumônier militaire, il organise aussi la vie paroissiale pour les civils européens. Tous suivent avec ferveur les offices régulièrement célébrés dans la petite église rue de la Mehalla, aussi bien que dans celle de la Médina. Il part en 1921 après avoir consolidé la mission chrétienne qui édifiera l’église d’aujourd’hui.

Le premier aumônier de la ville est le père Austinde Castaing en 1912. Présent pour un an, il installe dans une barraque en bois le premier lieu de culte, près du camp du Guéliz pour les militaires.

Avec l’arrivée du père Colombie en 1913, la population civile réclame « son » église. C’est dans une maison de la Médina, rue Rias Zitoun, qu’une chapelle est sacrée. Reconnaissable à sa cloche, elle donne le nom au quartier : « Derb El Nakous ». Elle est dédiée à Notre Dame des Anges en 1914 et enregistre 28 baptêmes et 56 enterrements la première année. Elle sert jusqu’en 1966.

Le troisième édifice, qui remplace le premier, est inauguré le 15 août 1918, rue de la Mehalla. Il existe encore aujourd’hui mais a cessé d’être utilisé pour le culte depuis longtemps. L’aumônier militaire y habitait et les locaux servaient pour les œuvres paroissiales. Rapidement, la place était insuffisante.

Marrakech, par son développement et par son Histoire reliée au passé chrétien, obtient finalement une église digne de ce nom. Car c’est en ville que le 16 janvier 1220, les cinq premiers franciscains envoyés par Saint François d’Assise, y ont subi le martyr. L’église, construite en 1928 et achevée en 1932 porte leur nom glorieux.

La bénédiction, le 13 décembre, est présidée par Mgr Betanzos, Vicaire Apostolique du Maroc. Venu de Tanger à cet effet, il commémore les nombreux sacrifices des pères espagnols qui peinèrent en ce lieu durant des siècles et y versèrent leur sang. Le Bienheureux Jean de Prado, martyr en 1631, a aussi une chapelle dans la grande église.

De nombreuses provinces franciscaines, de par le monde, ont contribué par leurs dons à l’édification de l’église, vénérable sanctuaire de l’Ordre.

Cette église, plus grande et mieux située, répond aux besoins d’une population qui ne fait s’accroître.

Le 11 septembre 1913, à 24 ans, le père Apollinaire Colombie arrive à Marrakech. Il a reçu pour mission de Mgr Cervera, Vicaire Apostolique du Maroc, de ressusciter la Mission Franciscaine et de renouer avec un passé de tradition chrétienne interrompu depuis 1790.

Aumônier militaire, il organise aussi la vie paroissiale pour les civils européens. Tous suivent avec ferveur les offices régulièrement célébrés dans la petite église dédiée au Bienheureux Jean de Prado rue de la Mehalla, aussi bien que dans celle de la Médina. En 1917, arrive le père Robert Perrin, rescapé de Verdun, pour l’aider.

Entre temps, les religieuses Franciscaines missionnaires de Marie, ouvre des classes pour les filles et connaissent un grand succès. Puis, c’est l’orphelinat de Bab Doukhala, où travaillent et s’éduquent un nombre important de filles marocaines, qui poursuit l’œuvre sociale et charitable de la fondation.

En 1921, le père Colombie quitte Marrakech pour devenir curé de la cathédrale de Rabat. La Mission Franciscaine à Marrakech est solidement renouée. Les prêtres se succèdent, encore aujourd’hui, pour continuer à faire vivre la communauté catholique de la région.

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